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Les chenilles processionnaires débarquent: à la fois dangereuses pour les humains et mortelles pour les chiens

Avr 6, 2017

Elles sont appelées les chenilles processionnaires du pin, et il est très probable que vous les ayez parfois trouvées par terre, dans une pinède, se déplaçant en colonne de dizaines d’exemplaires. Ce spectacle naturel attire non seulement l’attention des humains mais aussi celle des chiens. Les plus curieux peuvent perdre la vie en essayant de savoir quel goût ont ces vers amusants.

Les chenilles sont toujours présentes mais, en cette saison, elles croisent le chemin des humains et celui de vos animaux de compagnie. Au début du printemps, la hausse des températures provoque le réflexe de l’enterrement. En effet, les chenilles descendent des nids (ces boules blanches situées sur les pins), et parcourent le sol à la recherche d’un lieu où s’enterrer pour former des chrysalides et les rompre en juillet alors transformées en papillons. Elles se déplacent en ligne, en une procession (de là leur nom) pilotée par une femelle et, à ce moment-là, elles seraient une proie très facile pour les prédateurs si elles n’étaient pas venimeuses.

C’est là que commence le problème pour les chiens (ou pour quiconque qui les touche, même les humains). Les chenilles sont recouvertes de poils urticants qui contiennent une toxine dévastatrice pour les chiens qui y posent leur truffe. À la clinique vétérinaire Canillas de Madrid, ils assurent que, cette année, il y a eu une hausse du nombre de cas. En effet, ils traitent un chien par jour. Tout commence par un chien qui se gratte la gueule comme s’il voulait arracher quelque chose de sa langue avec ses griffes alors qu’il salive abondamment. À ce moment-là, il vaut mieux se rendre immédiatement dans une clinique vétérinaire. « Ils peuvent même en mourir », explique le vétérinaire Juan Luis Segado.

La chenille provoque plusieurs lésions chez les chiens. Les symptômes ressemblent fort à un choc allergique. La langue, la gueule, l’œsophage et l’estomac s’enflamment. Il arrive un moment où le chien ne peut plus respirer et meurt. Dans la majorité des cas, cela n’arrive pas car un vétérinaire intervient, mais la langue de l’animal qui a léché une chenille se nécrose. Certains d’entre eux perdent presque l’entièreté de cet organe.

Les vétérinaires conseillent donc de se rendre très rapidement dans une clinique dès les premiers symptômes, même si avant on peut laver la gueule du chien avec de l’eau en abondance afin de diluer l’effet des poils urticants. Si la promenade a lieu à la campagne ou si vous êtes loin d’une clinique, les spécialistes peuvent prescrire un médicament sous forme de comprimés ou de piqûre que certains propriétaires portent sur eux en prévision d’un accident, surtout s’ils promènent un de ces chiens qui avalent d’abord et qui demandent ensuite s’ils pouvaient le faire.